Exploration historique de la place de l’écriture cursive dans l’éducation et son déclin progressif
L’écriture cursive a longtemps été un pilier fondamental de l’éducation. Introduite à l’école dès le plus jeune âge, elle symbolisait à elle seule l’entrée dans le monde des adultes et la maîtrise du langage écrit. Nos aînés se remémorent les cahiers d’écriture où chaque boucle, chaque trait devait être parfait. Pourtant, cette pratique se raréfie dans les écoles et certains instituts l’ont même totalement abandonnée. Selon une étude de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) de 2018, près de 30 % des jeunes de moins de 15 ans en Europe ne maîtrisent plus la cursive.
Les raisons de ce déclin sont multiples. D’une part, l’augmentation de l’utilisation des technologies numériques a fait pencher la balance vers le clavier plutôt que la plume. D’autre part, le monde moderne exige rapidité et efficacité, deux qualités que l’écriture cursive, souvent plus lente que l’écriture manuscrite script, ne peut pas toujours apporter.
Analyse des théories autour de la disparition de la cursive : volontairement laissée de côté ou simple évolution technologique ?
Y a-t-il un complot derrière cette disparition ? Certains y voient la main invisible de l’industrie technologique qui nous pousse à abandonner l’encre pour des écrans chatoyants. D’autres estiment que c’est simplement une évolution naturelle. Après tout, les civilisations ont toujours évolué avec leurs outils d’écriture, du papyrus à l’écran tactile.
Nous avons également observé une diminution de l’importance accordée à l’écriture manuscrite par les systèmes éducatifs eux-mêmes, probablement pour libérer du temps pour d’autres compétences jugées fondamentales à l’heure de l’économie numérique.
Conséquences et perspectives : ce que l’absence de la cursive signifie pour l’avenir de l’écriture et de l’éducation
L’absence de l’écriture cursive pourrait avoir des conséquences plus larges qu’il n’y paraît. Des études indiquent que l’écriture manuelle active des régions du cerveau liées à l’apprentissage et à la mémorisation. La calligraphie, avec ses courbes et volutes, favoriserait la coordination et l’attention. Perdre cela, c’est laisser filer un lien entre l’esprit et l’écriture.
Pour autant, tout n’est pas noir. L’abandon de la cursive libère du temps dans les programmes scolaires pour d’autres apprentissages indispensables : la programmation informatique, la pensée critique, l’éducation civique, entre autres. Il est crucial que nous trouvions un équilibre. Gardons un pied dans le passé, mais avec un œil sur l’avenir.
En tant que rédacteurs, nous vous recommandons de ne pas tourner le dos à la cursive trop rapidement. L’écriture cursive n’est pas qu’un art perdu, elle est un ressort cognitif important. Dans une société où les interactions numériques dominent, savoir rédiger avec soin et attention est un atout à ne pas négliger.
Les réformes éducatives en cours dans plusieurs pays visent à concilier les méthodes traditionnelles avec les nouvelles technologies. Ce mouvement, s’il trouve son équilibre, pourrait bien faire de la cursive une discipline complémentaire et non concurrente à ces nouveaux outils.